Le Mur invisible de Marlene Haushofer — résumé, analyse et fiche bac
I. Expériences de la nature dans Le Mur invisible
A. Seule dans la montagne et la forêt : apprivoiser la nature
- Un nouveau rapport au monde naturel
- L’héroïne, citadine, doit réapprendre à vivre seule au contact d’un environnement sauvage : observation des animaux, adaptation au rythme des saisons, gestes du quotidien transformés. (fatigue extrême)
- L’héroïne, citadine, doit réapprendre à vivre seule au contact d’un environnement sauvage : observation des animaux, adaptation au rythme des saisons, gestes du quotidien transformés. (fatigue extrême)
- Transformation du corps
- La solitude entraîne une modification de son rapport à son propre corps : les repères sociaux s’effacent, le corps devient outil, présence nue, support d’une liberté intérieure.
- L’expérience est à la fois physique et mentale : disparition du regard social → retour à soi. Plus besoin par exemple de faire attention à son apparence ; (“Personne n’est là pour me dire comment je suis, et moi-même je n’y pense jamais.”)
- La solitude entraîne une modification de son rapport à son propre corps : les repères sociaux s’effacent, le corps devient outil, présence nue, support d’une liberté intérieure.
II. L’envers du paysage romantique : entre nature idéalisée et nature sauvage
- Dépoussiérer la carte postale
- La nature n’est pas un simple décor bucolique (=campagne paysible/ relatif au berger) : elle est exigeante, imprévisible, parfois hostile.
- Haushofer se distingue d’une tradition romantique masculine (Heine, Adalbert Stifter) : elle montre une nature réelle, sans illusion, qui n’est pas magnifiée mais affrontée.
- La nature n’est pas un simple décor bucolique (=campagne paysible/ relatif au berger) : elle est exigeante, imprévisible, parfois hostile.
- Survivre après la chute de l’humanité
- Le roman fonctionne comme une anti-utopie(dystopique) post-apocalyptique : la civilisation a disparu derrière un mur invisible, et la narratrice tente de survivre.
- Critique implicite de la guerre, de la technique, des destructions humaines., qui amène à des catastrophes;
- Le roman fonctionne comme une anti-utopie(dystopique) post-apocalyptique : la civilisation a disparu derrière un mur invisible, et la narratrice tente de survivre.
- La nature redevient le seul cadre stable, mais elle exige un abandon des anciens codes.
- Symbolique du MUR
- 1963; (mur construit en 1961); mur de berlin
- Référence à la dépression; métaphore de l’éloignement face aux autres
- Symbolique du MUR
III. La nature comme révélation de soi : un récit de femme
- Une robinsonnade au féminin
- Contrairement aux robinsonnades classiques (Defoe, Tournier), ce roman propose une solitude non conquérante.
- Dans les romans classiques où une personne se retrouve seule, comme par exemple Robinson Crusoé, l'homme exploite la nature. Ici, la narratrice est respectueuse de son environnement.
- « aimer et prendre soin d’un être est une tâche très pénible et beaucoup plus difficile que tuer ou détruire “ Les hommes détruisent et exploitent, les femmes protègent et nourrissent.
- L’héroïne ne cherche pas à dominer l’environnement mais à coexister : elle s’éprouve dans l’altérité vivante, dans un lien d’observation et de respect.
- Altérité = l’autre / reconnaitre l’autre en tant qu’autre.
- La parthénogenèse = fait pour une femelle d’enfanter sans apport masculin
- Renverser la domination masculine sur la nature
- Haushofer s’oppose à une culture patriarcale qui associe la nature au féminin et l’assujettit (référence implicite à Simone de Beauvoir).
- Le texte devient un geste écoféministe, où la nature est explorée comme espace d’émancipation – et non de conquête.
- 1/ NATURE comme espace propice aux femmes pour l’émancipation (car la ville est masculine)
- 2/ faire en sorte que la nature ne soit pas exploitée, grâce à la capacité protectrice des femmes
- Haushofer s’oppose à une culture patriarcale qui associe la nature au féminin et l’assujettit (référence implicite à Simone de Beauvoir).
- Un manifeste écoféministe implicite
- La narratrice retrouve une forme d’authenticité vitale hors de toute hiérarchie : elle ne cherche ni pouvoir ni représentation.
- Elle propose une voie de résistance à la technocratie et au capitalisme par le retrait, le soin et la lenteur.
- La narratrice retrouve une forme d’authenticité vitale hors de toute hiérarchie : elle ne cherche ni pouvoir ni représentation.
IV. Nature humaine, nature animale : brouiller les frontières
- L'interdépendance entre espèces
- Les animaux (chien, vache, cerf) deviennent de véritables alter ego. La séparation entre l’humain et l’animal est remise en question.
- Spécisme = le fait de considérer qu’il y a des valeurs différentes pour le vivant;
- Antispéciste = le fait de considérer une valeur églae pour les hommes et animaux (la fin le démontre = elle n’hésite pas à tuer son compatriote pour venger son chien)
- Refus de la hiérarchie des espèces : la narratrice s’ajuste à eux, et non l’inverse. Elle vit au rythme de leur présence.
- La conscience humaine au contact de l’animal
- La narratrice découvre des émotions, des formes de fidélité, de respect ou de tristesse dans les relations animales.
- Le chien devient un véritable compagnon d’existence, révélant une humanité silencieuse et incarnée.
- La narratrice découvre des émotions, des formes de fidélité, de respect ou de tristesse dans les relations animales.
- Se redéfinir soi : l’école de la nature
- L’expérience transforme l’héroïne en profondeur : sa solitude est philosophique autant que matérielle.
- Ce n’est pas une fuite mais une réinvention de soi par le lien au vivant : le temps, le soin, la patience remplacent les cadres sociaux.
- L’expérience transforme l’héroïne en profondeur : sa solitude est philosophique autant que matérielle.