PREPA SCIENTIFIQUE

SUJET:  L'homme peut-il faire l'expérience de la nature ? 

 

🟩 Partie I. Oui, l’homme moderne ne rencontre plus la nature comme telle, mais uniquement ce qu’il a artificiellement produit ou transformé.

 

    Thèse : la nature est médiée, artificialisée, ou rendue invisible. (médiation= passer par autre chose pour accéder à une chose ; ex les journaux sont un média pour accéder à l’information)

 

  1. Le regard scientifique transforme la nature en objet de calcul

    Argument : La science moderne réduit la nature à un ensemble de lois et de fonctions : ce n’est plus un milieu vécu, mais un objet maîtrisé.

    Exemple : Dans La Connaissance de la vie, Canguilhem critique cette objectivation scientifique de la vie : il montre que la biologie moderne oublie l’expérience vécue du vivant, et impose des normes abstraites. / verne ; avec les descriptions techniques du milieu / haushofer; la nature devient une ressource dont elle fait les calculs afin de se nourrir au mieux; critique aussi cet aspect calculateur de la nature; et seule les femmes vivent en autonomie sans chercher à exploiter cette nature. 

  2. La technologie isole l’homme d’un rapport direct à la nature

    Argument : La technique crée une interface entre l’humain et le monde, le privant de toute immédiateté sensible.

    Exemple : Dans 20 000 lieues sous les mers, le Nautilus incarne cette artificialisation : la nature est observée à travers des hublots, des machines, des mesures – scaphandre qu’ils utilisent/ dans les expériences scientifiques; chez canguilhem il y a une critique du regard expérimentale qui masque la réalité du vivant. Cela peut masquer la compréhension intuitive du vivant / haushofer malgré le dépouillement technique elle regarde quand me^me la nature à travers le chalet ou la cabane.

  3. L’homme moderne projette ses fantasmes sur la nature

    Argument : Même quand il croit rencontrer la nature, l’homme projette sur elle ses désirs et peurs, au lieu de l’accueillir dans son altérité.

    Exemple : Dans Le Mur invisible, la narratrice est isolée dans un espace naturel, mais son rapport au monde est entièrement façonné par ses besoins, sa mémoire, son imaginaire humain. Elle domestique son environnement.



II/ la nature reste à certains égards intacte et mystérieuse 

  1. Toute la nature n’est pas encore apprivoisée

Ex ; fonds marins très clair la façon dont jv fait un roman de sf parce que les fonds marins sont encore mystérieux; / haushofer ; ex typique des alpes qui , sans technique, sont une immensité propre sans pitié devant l’homme / canghuilehm; compréhension intiutive de la complexité du vivant qu’on ne peut aps réduire à des mesures quantiatives;

   2.Le caractère dangereux et imprévisible; 

Ex; danger =arronax; malestrom; les tempêtes qui arrivent ; hauhofer ; la faim qui guette / canghuilem impréisibile du comportement des animaux; 

   3.Tentative humaine de préservation pour l’écologie

Surpêche critiquée par JV; haushofer; manifeste pour l’écologie et l’idée que les hommes ne peuvent qu’exploiter leur envireonnement, seules les femmes le protègent; 



🟦 PARTIE III – l’art permet de réactivitié une sensibiltié face au vivant; 

  1. L’art et la littérature recréent un monde vivant à travers des formes sensibles

Argument : L’expérience de la nature n’a pas besoin d’être directe ou "pure" pour être authentique : le langage artistique peut sublimer l'expérience. 

Exemple : Dans 20 000 lieues sous les mers, Verne transforme une expédition scientifique en odyssée poétique. Le style mêle descriptions techniques et élans lyriques : les forêts sous-marines, les bancs de méduses ou les abysses deviennent des tableaux. La langue devient elle-même un milieu vivant, qui rend la nature à la fois intelligible et merveilleuse. Poésie de la description des noms scientifiques. 

Canghuilem . Pour lui, le vivant n'est pas simplement une machine ou un objet passif à analyser, mais une entité capable d'expériences. Il a insisté sur la notion de "normativité du vivant", c'est-à-dire que le vivant n'est pas seulement adapté à un milieu, il crée ses propres normes. L'art, en recréant un monde sensible, ne fait pas que décrire le vivant : il réactive notre propre normativité, notre capacité à nous positionner face à la vie, à la comprendre non pas comme un ensemble de règles, mais comme un ensemble d'expériences. L'art, en nous rendant sensibles au vivant, nous rend également plus vivants nous-mêmes.

Haushofer; L'héroïne est soudainement coupée du reste du monde par un mur mystérieux. Obligée de vivre en autarcie avec son chien, elle redécouvre la nature dans sa brutalité et sa beauté essentielles. Le récit détaille sa survie et son lien avec les plantes et les animaux, non pas comme une quête de retour à la nature "pure", mais comme une réappropriation de son humanité à travers la relation qu'elle tisse avec les êtres vivants

 

  1. La philosophie permet de penser la nature au-delà de l’utilitarisme moderne

Argument : Face à la réduction scientifique du vivant à des fonctions, la philosophie rétablit une vision existentielle, axiologique et même spirituelle de la nature. Elle interroge ce que signifie "être vivant", en dehors des catégories techniques.

Exemple : Dans La Connaissance de la vie, Georges Canguilhem refuse de considérer la vie comme un simple objet d’étude. Il souligne que vivre, c’est être normatif, c’est créer des valeurs, faire émerger des sens. Cette approche restitue à la nature sa dimension intérieure, instable, créatrice. Pour Verne, il y a un nouveau rapport tissé dans l’expérience du voyage qui transforme les hommes (voyage initiatique); haushofer qui découvre et se découvre et établit une philosophie nouvelle de sa propre expérience basée sur l’autonomie. 

 

  1. L’écriture solitaire et intime restaure une cohabitation avec le vivant

Argument : Loin des grands discours ou des technologies, l’écriture intime — dans son humilité et sa lenteur — réinvente une forme de communion avec la nature, en inscrivant l’humain dans un réseau d’interdépendances sensibles.

Exemple : Dans Le Mur invisible, la narratrice tient un journal de survie : mais ce journal devient peu à peu une méditation poétique sur la forêt, les saisons, les animaux. Le style est simple, mais profondément incarné. Elle observe, décrit, ressent. Ce n’est plus la nature comme objet, mais comme voisinage silencieux. / arronax qui écrit dans le carnet ses propres notes, cela transforme son rapport aux océans et à la nature. 

📘 Le fait même d’écrire devient une manière d’habiter la nature autrement, sans la dominer ni la fuir.